Le Sauveur (Δ 4e partie)
Cet article fait suite à l’article «Le Persécuteur (Δ 3e partie)», il fait partie d’une série de billets sur le thème du triangle dramatique. Il est conseillé de commencer à lire les articles dans l’ordre en commençant par le premier article.
Dans l’extrait du film, on aperçoit clairement celui qui joue le rôle de sauveur. C’est le personnage qui propose plein de solutions à son collègue.
Le rôle de Sauveur, a différentes caractéristiques:
- Il vient vous aider spontanément (même si vous n’avez rien demandé)
- C’est un peu le héros du service (qu’est-ce qu’on ferait sans lui !)
- Il est disponible (pour vous aider)
- Il est bon, généreux, altruiste, fort, courageux
Comme pour les autres rôles, quand on joue le sauveur, il y a des bénéfices:
- Ça comble mon besoin de reconnaissance (Haaa, si je n’étais pas là !)
- Cela me permet de fuir mes propres problèmes, en me focalisant sur ceux des autres
De quoi ai-je besoin pour jouer le Sauveur ?
- De quelqu’un, d’une victime à sauver
- De n’importe quel prétexte (quelqu’un qui soupire peut suffire)
Malgré ces bénéfices, le rôle est également assorti d’effets pervers, souvent moins évidents:
- Le sauveur va rendre les autres très passifs: Pourquoi chercher une solution à mon problème ? Autant attendre le sauveur…
- Lors d’un travail de groupe, Il peut rendre les autres dépendants
- Il est intrusif, finalement on ne lui a rien demandé.
- A un moment il peut passer en mode persécuteur et vous dire: « Après tout ce que j’ai fait pour toi ! »
Maintenant que nous avons vu les différents rôles, la semaine prochaine nous allons voir comment éviter les effets pervers et comment sortir de ces rôles.
Bruno Sbille.
Photo issue du film « Oui, mais… » de Yves Lavandier.
Photo de pompier par Protagonist.