Changement de vie

Une belle histoire, une nouvelle aventure…

Un roman...pas comme les autres
Un roman…pas comme les autres

Cette « belle histoire » est en fait une interview. Dans ce billet, j’interviewe Émilie Malburny. Employée dans une grande entreprise pharmaceutique, Émilie vit aussi pleinement sa passion: l’écriture.

Bruno: Bonjour Émilie, pouvez-vous vous présenter ?

Émilie: Je suis donc Émilie Malburny, bientôt 30 ans, employée temps-plein dans une entreprise pharmaceutique. Et Auteure d’un premier roman paru en octobre 2012 aux Éditions Kirographaires.

Pouvez-vous me parler de votre projet ?

Mon premier roman s’intitule « Petites rencontres et méga problèmes ». Il est longtemps resté à l’état d’ébauche dans le fond d’un tiroir. Sans le concours d’un ami très cher, il ne serait probablement jamais sorti de là où il était caché.

C’est lors de l’ébauche d’un projet artistique avec cet ami que celui-ci l’a découvert à m’a fait promettre de le continuer. Lorsqu’il nous a subitement quittés en 2008, c’est comme s’il m’avait poussé à tenir ma promesse. Depuis je n’avais qu’une obsession : honorer celle-ci.J’ai toujours écrit, depuis petite, mais je suis quelqu’un qui manque cruellement de confiance en moi. Et partager mes écrits a déjà été une énorme épreuve à affronter. J’ai vraiment peur de m’exposer au regard des autres. C’est peut-être aussi pour ça que j’ai choisi l’écriture. J’ai mis trois ans à peaufiner et affiner ce premier tome, bien qu’il ne le soit pas, je voulais que celui-ci soit parfait.

J’ai donc en avril 2011 décidé qu’il était temps de lâcher prise et je me suis lancée dans la course à l’édition. J’ai commencé comme tout « auteur en herbe » à chasser les grosses Maisons d’Éditions, j’en ai gardé quelques contacts, qui me donnent encore aujourd’hui de précieux conseils.
Mais il ne faut pas se leurrer, lorsque l’on sait que sur une année moins de dix pour cent des manuscrits envoyés par la poste sont lus, il est aussi intelligent de chercher vers les plus petites.

J’ai eu plusieurs propositions d’Édition participatives, mais je me suis refusée à payer pour que mon roman soit publié. Débourser entre 1500 et 7500€, c’est comme tout le monde, je n’ai pas cette somme à mettre là-dedans. Soit mon ouvrage était assez bon pour être publié à compte d’éditeur, soit il ne le serait pas.

Fin novembre 2011, une petite maison d’édition a décidé de me faire confiance et, moi, de leur donner la mienne sachant que ceux-ci n’avaient pas de diffuseur. Il faut être patient, car les retards se sont accumulés et au lieu de paraître en mai 2012 celui-ci a été reporté à octobre de la même année.

En plus d’avoir écrit le livre qu’avez-vous fait ? Il ne faut pas avoir peur de se vendre. Surtout lorsque votre éditeur, comme dit précédemment, n’a pas de diffuseur. Il faut contacter les médias, les chaînes YouTube, les blogs littéraires, se rendre dans les librairies pour proposer des dépôts-ventes, et des séances de dédicaces et surtout tenter de  trouver quelques salons.   Il ne faut surtout pas avoir peur d’aller au contact, ce qui m’a permis de recueillir plusieurs avis. Mais attention, cela ne veut pas dire que je suis une bonne vendeuse. Ma timidité est maladive et autant je peux être une véritable « bavarde » à l’écrit, autant à l’oral c’est une catastrophe.

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Je défends beaucoup mieux le livre des autres auteurs (si j’ai lu celui-ci) que le mien.

C’est pourquoi, j’ai aussi élaboré des prospectus pour pouvoir me référer aux avis de mes premiers lecteurs et donc mieux vendre mon ouvrage auprès des médias, qu’ils soient télévisions, radio, blog ou « booktubeurs ».

A côté de ça, avec un graphiste nous avons créé, des affiches, des marques-pages et nous distribuons les distribuons à toutes personnes achetant le livre directement auprès de moi.

En coaching de vie, je rencontre régulièrement des personnes qui ne sont pas heureuses dans leur vie professionnelle, qui ne sont pas satisfaites de leur travail.
Souvent, les gens parlent de vouloir tout plaquer. Ce qui m’intéresse dans votre histoire, c’est que vous allez vers votre passion, tout en ne vous mettant pas en danger, en gardant un certain confort de vie. Vous pouvez nous expliquer cela ?

En cherchant un éditeur, il était évident que je n’allais pas tout « plaquer », car ce n’est pas en étant auteur que l’on gagne sa vie à moins de faire un Best Seller au niveau international et pour moi ce n’était même pas envisageable. Il est important de se ménager une passion quelque chose que l’on aime faire, bien que dans mon cas, écrire est un peu comme respirer. J’écris tout le temps. D’ailleurs, j’ai du mal à m’arrêter d’écrire en répondant à ces questions.Pour le moment j’arrive à gérer les deux facettes de ma personnalité. Jusqu’à la sortie de « Petites rencontres et méga problèmes », presque personne n’était au courant que j’avais ce côté artistique.Je mentirais en disant que je me sens à cent pour cent bien dans mon travail journalier, mais tant que j’ai ma bulle d’oxygène avec les mots, sur le temps de midi et au retour du travail, alors tout va bien.

Le plus dur est d’arriver calquer ses congés sur les obligations littéraires et de garder du temps pour son conjoint.Il est plutôt patient, là je n’ai rien à dire.

Aujourd’hui comment vous sentez-vous dans cette expérience ?

Fatiguée, il faut que je l’avoue, mais très épanouie dans cette nouvelle partie de ma vie, et je m’en sens grandie.Je sens que j’ai évolué et que j’ose plus. Je crois plus en mes capacités et je n’ai plus peur de dire ce que je veux réellement.
Je suis même plutôt fière…

Croire en soi, ça a du bon parfois !

Dernièrement vous avez reçu des encouragements un peu particuliers ? Oui, celui d’Amélie Nothomb, que j’ai rencontrée à la Foire du Livre de Bruxelles le 09 mars dernier.

Nous avons échangé quelques mots et quelques jours plus tard, « Petites rencontres et méga problèmes » s’est retrouvée entre ses mains.

A peine une semaine après, je recevais chez moi une lettre de sa part, me disant qu’elle avait apprécié l’histoire et qu’elle l’avait trouvée très drôle.

Elle m’a posé quelques questions et depuis nous avons un contact épistolaire qui m’encourage à continuer.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes ayant envie d’aller vers leur passion ? De foncer, tout en gardant à l’esprit que parfois on ne peut pas vivre de cette passion et qu’il est bon de garder les pieds sur terre.Il faut s’entourer de personnes qui sauront vous conseiller et vous « porter » lorsque vous baisserez les bras.

Au début je n’en avais parlé à personne, ou très peu. Mais une fois la recherche d’Éditeur lancée, j’ai également lancé les appels aux « primo lecteurs », qui sont là pour vous pointer les faiblesses, les points forts et les incohérences de certains passages et surtout vous corriger. Car vous devez bien vous douter qu’après avoir relu votre ouvrage des centaines de fois, votre esprit refuse de voir ce qu’il reste encore à remanier.

Et puis l’orthographe, c’est important. Je ne suis pas vraiment la meilleure dans le domaine et cela me rassure que plusieurs personnes passent après moi pour relever ce genre de détails.

Séance de dédicaces
Séance de dédicaces

Vous devez oser demander de l’aide car seul il est difficile de se lancer. Je sais que j’avais très peur que les gens se moquent de moi, mais au final ils sont plus admiratifs que moqueurs, sachant que peut-être eux-mêmes n’osent pas se lancer.

Il faut se dire que l’on n’a pas grand-chose à perdre. Et même plutôt tout à y gagner.

Tant que l’on reste les pieds sur terre, et que l’on s’entoure des bonnes personnes, le risque reste minime.

Vous risquez d’avoir des commentaires désobligeants. J’en ai eu, au début. Le livre n’était même pas encore sorti. Une phrase banale, mais qui m’a touchée parce que ce que c’est ce genre de réactions que je craignais depuis le début.

Je suis en surpoids, oui, je le sais. Il y a des raisons dernières celui-ci, je ne m’étendrai pas dessus, mais du coup je suis une cible plutôt facile pour les petits esprits, alors oui, j’ai lu quelques remarques du genre : «  Encore un pseudo auteur aux contours flous », « Qu’elle aille faire du sport au lieu de rester assise et de bouffer pendant qu’elle écrit », «Moi, je vois ça sur un salon je passe mon chemin ».

Ces remarques comme je l’ai dit, m’ont fait très mal dans un premier temps et puis après, on relativise car on se dit que si on écoute les remarques non fondées, les critiques non constructives, on n’avancera pas. Je n’ai pas écris pour que l’on critique mon physique, mais bien parce que j’aime ça et que j’ai envie de partager cela avec un public.

Et peu importe que je sois « ronde » ou pas, que je sois grande ou petite, noire, blanche, jeune verte ou bleue, ce n’est pas cela qui est important, mais bien ce que les gens penseront de mes écris.

Les autres, je leur souhaite juste le meilleur et je passe mon chemin. Alors oui, il faut oser. Que se soit pour affronter les autres, affronter ses propres peurs, ses propres préjugés.

Oser être soi-même et affirmer qui l’on est c’est important pour son équilibre personnel.

Et enfin, où peut-on trouver votre livre ?

Alors on peut avoir des nouvelles fraîches par ici : La page Facebook : https://www.facebook.com/EmilieMalburnyWriter Twitter : @LadyAmylee
Le blog : http://emiliemalburny.wordpress.com/On peut retrouver des avis sur :
Sur Livraddict : http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=74810

Sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=PtnETvPbA4s

On peut acheter le livre :
À la Librairie Molière de Charleroi ou en commandes directes sur : Commandes.emilie.malburny@gmail.com

Et il sera bientôt disponible en version électronique, d’où l’intérêt de suivre les réseaux sociaux .

Merci Émilie pour ce témoignage tout en finesse, humilité et courage.

Bonne chance pour la suite 🙂

Bruno.

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