Psychologie,  Triangle Dramatique

La Victime (Δ 2e partie)

Cet article fait suite à l’article «Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir aller au cinéma… » (Δ 1ère partie)», il fait partie d’une série de billets sur le thème du triangle dramatique.

Aujourd’hui nous allons parler du rôle de la Victime. Loin de vouloir stigmatiser ce rôle, l’objectif de cet article est de le préciser. J’insiste: on parle d’un rôle que l’on joue, pas d’une personne.

Comme on peut le voir dans l’extrait (voir article précédent), la victime a différentes caractéristiques:

  • Elle est très souvent dans la « plainte »
  • Le « monde » est contre elle
  • Elle ne cherche pas de véritable solution à son problème
  • Elle peut énerver par sa passivité
  • Elle est souvent pleine de bonne volonté mais poursuivie par des catastrophes
  • Elle recherche la faute de quelqu’un (responsable de ses malheurs)
  • C’est un être pur, innocent réduit à l’impuissance

Dès lors pourquoi aurait-on envie de jouer la victime ? Que l’on joue l’un des trois rôles: (Victime, Persécuteur ou bien Sauveur) la raison profonde serait notre besoin d’être en relation. L’être humain a tellement besoin d’être en relation qu’il a inconsciemment créé ces rôles… Si tu es fâché contre moi, au moins tu n’es pas indifférent.

On joue aussi ce rôle car il y a des bénéfices:

  • Une victime a tendance à attirer l’attention, la sympathie (le pauvre, avec tout ce qui lui arrive…)
  • C’est une façon d’ignorer la part de responsabilité que l’on pourrait avoir dans nos problèmes
C’est trop injuste !

Pour pouvoir jouer la Victime, j’ai besoin d’une chose: un persécuteur, qu’il soit clairement défini ou non.

Mais finalement, est-ce « mal » de jouer la Victime ? Si j’ai besoin d’attention, voici un moyen d’en avoir non ?
C’est juste, jouer la victime peut vous amener des bénéfices. Malheureusement ce jeu est assorti d’effets pervers, qui peuvent vous faire souffrir, à savoir:

  • Vous attirez les Persécuteurs
  • En cas de travail en équipe, la Victime va énormément absorber l’énergie du groupe
  • A la fin, la victime a tendance à énerver, ce qui va valider sa croyance: on me persécute!

C’est un rôle d’autant plus courant que notre société actuelle a beaucoup tendance à nous victimiser.

« Avec La Crise… »
« Si je n’avais pas ce chef de service… »
« C’est la faute à la société! »

Voilà pour préciser quelque peu le rôle de « la Victime ». Le prochain article sera consacré au rôle du Persécuteur.

Bruno Sbille.

Photo issue du film « Oui, mais… » de Yves Lavandier.

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